
The Dark Knight Rises : L'avant-première au Grand Rex
Le 30 juin, 9h55, je me connecte au site du Grand Rex pour essayer d’obtenir une place à l’avant-première du 21 juillet en présence de l’équipe du film et attends fébrilement 10 heures pour la mise en vente des places . Par chance (les places se sont vendues très rapidement), je réussi à en avoir une. Une seule, car, bizarrement, tous mes amis ne sont pas intéressés par cette avant-première.
Mais dans la nuit du jeudi 19 au vendredi 20 juillet, une fusillade a eu lieu à Aurora, une ville aux États-Unis. L’avant-première privée au Gaumont Champs-Elysées de vendredi soir avec l’équipe du film est annulée mais celle du 21 au Grand Rex toujours maintenue. La seule interrogation, c’est de savoir si l’équipe du film va faire le déplacement.
Samedi matin. Je me connecte sur internet pour avoir les dernières infos. Quelqu’un lance l’idée d’acheter des roses pour les victimes de la tuerie. Après une recherche sur internet, je trouve un fleuriste non loin du Grand Rex.
Après avoir pris le métro (où les affiches du film sont visibles ce qui rend mon impatience de voir The Dark Knight Rises encore plus grande), je trouve le Grand Rex. On ne peut pas le louper, le bâtiment est immense et des écrans géants sur la façade parlent de l’avant-première de ce soir. Après avoir acheté une rose chez un fleuriste, je prends ma place dans la file d’attente vers 14h30.
Et là commence l’attente. J’écoute de la musique ce qui m’aide à faire passer le temps. Heureusement, on est dehors, le long d’une ruelle mais dans l’ombre du bâtiment. Les heures passent. Dans la file, j’aperçois un Joker accompagné d’une Harley Quinn. Plus tard, un Batman passe avec un Epouvantail. Enfin, on croise une Poison Ivy qui ne manque pas de déclencher quelques sifflets. Beaucoup ont des t-shirts avec le fameux symbole de Batman, d'autres avec le Joker. Certains sortent des comics de Batman et les lisent. L'ambiance est détendue et assez sympa. La seule chose qui m’importune, c’est la fumée des cigarettes des fumeurs, mais bon, on fait avec.
La mauvaise nouvelle tant redoutée tombe : l’équipe du film ne viendra pas. Ce qui est vraiment dommage mais compréhensible en même temps.
18 heures. Enfin, les portes s’ouvrent et je rentre dans la grande salle. Je me place en orchestre au deuxième rang. Encore deux heures avant le début de la séance mais au moins maintenant, on est confortablement assis.
Des gens viennent déposer des roses rouges entre un drapeau américain et français sur la scène et j’en fais de même. Puis deux personnes de l’équipe du Rex, l’un en Batman et l’autre en Bane passe dans les rangs. Ils l’avaient déjà fait le long de la file d’attente. Des gens vont faire la queue (à nouveau) pour se faire prendre en photo avec eux. Pendant ce temps, la musique de la trilogie passe dans la salle.
Puis, enfin, 20 heures. Une personne du Grand Rex monte sur scène sous les acclamations. Elle nous lit un communiqué de Christopher Nolan et la salle applaudit. Puis, suivant le rythme de la musique, la salle applaudit et quand les lumières s’éteignent, les applaudissements et les cris s’intensifient encore. Mais tout cela n’est rien quand apparaît à l’écran le logo de la Waner suivit des trois autres sociétés de production, signe du début du film. Confortablement installé dans mon fauteuil, je me dis que cela va être les 2 heures 45 les plus belles de ma vie, avec une petite appréhension d'être quand même déçu par le film.
Le film commence. La salle ne regarde pas le film, elle le vit. Ainsi, à la première apparition de Batman, la salle crie et applaudit. De même lors des apparitions en caméo de certains personnages de la trilogie ou lors de réplique culte (« Oui, Monsieur Wayne, elle existe en noir ») ou enfin lors d’action épique. Et que dire lors des dernières scènes du film, riches en rebondissements et révélations. Heureusement qu’il y avait les sous-titres pour pouvoir lire ce que disaient les personnages, car on n’entendait plus rien (et le son était quand même assez fort), tellement la salle criait.
Vient ensuite le générique de fin. Standing ovation largement méritée. Quand les noms apparaissent au générique, ils sont ovationnés sauf celui de Marion Cotillard qui est hué, à cause d’une de ses scènes dans le film. Mais celui qui a reçu le plus de clameur, c’est sans conteste Christopher Nolan, à juste titre. Il a réussi à conclure une trilogie sans fausses notes.
Je sors de la salle encore sous le choc de ce que je viens de voir. Juste énorme.
En fait, une phrase de la critique de Louise Pothier du Nouvel Observateur résume assez bien mon sentiment en sortant de la salle :
Une apnée délirante de presque trois heures durant lesquelles l'on ressort épuisé, les jambes tremblotantes, le souffle court, mais heureux et comblé comme jamais.
Le 24 j’y retourne et le samedi suivant aussi.