ChristopherNolan.fr3 bêta

Interstellar : Informations pré-production

Christopher Nolan aurait passé son week-end de pâques en Islande à rechercher des lieux pour sa prochaine réalisation, Interstellar. Quand on parle de repérage, on parle de décors, et donc de photographie. C’est Wally Pfister qui a été directeur de la photographie de tous les films de Christopher Nolan depuis Memento. Ce n’est pas lui qui s’en chargera sur Interstellar, il sera probablement plus occupé par la réalisation de son premier film, Transcendence. Nous ne savons toujours pas qui le remplacera.

Christopher Nolan a été interviewé dans un article paru récemment dans Entertainment Weekly à propos de l’influence de Stanley Kubrick. Il dit que celui-ci est un modèle pour les cinéastes qui souhaitent utiliser l’argent d’Hollywood pour financer leurs visions personnelles.

2001 est la première tentative d’incursion de Christopher Nolan dans l’univers de Kubrick :

Je l’ai vu quand il est ressorti en Angleterre suite au succès de Star Wars et de la mode « science-fiction ». Mon père nous a emmené mon frère et moi à Leicester Square, ou l’on peut trouver les plus grands cinémas de Londres. Je me rappelle très clairement avoir été transporté dans un autre monde. J’étais un très grand fan de Star Wars à cette époque. Mais c’était une toute autre approche de la science-fiction. J’avais sept ans, donc je ne pouvais pas prétendre avoir compris le film. Je ne peux toujours pas le prétendre. Mais à sept ans, je me fichais de comprendre le film. J’ai juste eu cette sensation extraordinaire d’être emporté dans un autre monde. Tu ne doutais pas de ce monde un seul instant. Il était d’une qualité plus grande que nature.

On sent vraiment l’admiration de Christopher Nolan pour Stanley Kubrick. Il va même plus loin en disant qu’il ressent une sorte d’humiliation quand il regarde son propre travail :

Du point de vue de la narration, de la réalisation, il y a une chose que j’associe avec ce qu’il fait, c’est le calme. Il y a comme un calme et une vérité inhérents de l’image puissante, qui me fait avoir honte de mon propre travail, en terme du nombre de prises, du nombre d’effets sonores, des différentes choses qu’on balance au public pour faire de l’effet. Mais avec Kubrick, il y a comme une grande confiance en l’image pour expliquer quelque chose au public. Il peut y avoir quelques ralentissements sur le montage. Il n’y a rien de frénétique. C’est très simple. Il y a une confiance dans la narration et dans l’image qui donne une grande assurance à essayer et imiter cela.

Christopher Nolan cite la scène du lancer d’os de 2001 :

Regardez la coupure dans 2001, ce grand saut en avant. L’assurance qu’il faut avoir pour faire ça est vraiment énorme. Est-ce que j’aimerai faire des choses comme ça dans mon propre travail ? Oui. Mais je ne pense pas avoir l’assurance pour faire ça. C’est pourquoi il n’y a qu’un seul Stanley Kubrick. Je crois qu’il est inimitable. Mais on peut en être inspiré. On peut en être inspiré pour aspirer à être aussi confiant.

Une dernière question est posée à Christopher Nolan : va-t-il regarder à nouveau 2001 en préparant le tournage d’Interstellar :

Je pense qu’a chaque fois qu’on pense à la science-fiction dans les films, il y a des références. Metropolis. Blade Runner. 2001. Dès que l’on parle de s’éloigner de la planète, 2001 est quelque chose d’inévitable. Mais il n’y a qu’un 2001. Donc vous ne voulez pas en être trop proche.

Ce n’est pas la première fois que Christopher Nolan cite Blade Runner et 2001, l’Odyssée de l’espace comme exemples, puisqu’ils ont été des sources d’inspiration notamment pour Batman Begins et Inception. Ces deux films auront-ils des références dans Interstellar ? Réponse le 5 novembre 2014 en France, et deux jours plus tard aux États-Unis.

Sources : Kvikmyndavefurinn Svarthöfði via Nolan Fans, Entertainment Weekly via Nolan Fans