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Transcendance

Détails

Alcon Entertainment
Straight Up Films
Co-producteurs Yolanda T. Cochran
Steven P. Wegner
Regency Boies
Producteurs délégués Christopher Nolan
Emma Thomas
Dan Mintz
Produit par Andrew A. Kosove
Broderick Johnson
Kate Cohen
Marisa Polvino
Annie Marter
David Valdes
Aaron Ryder
Écrit par Jack Paglen
Réalisé par Wally Pfister
Dates de sortie 10 avril 2014 (Avant-première à Westwood)
18 avril 2014
25 avril 2014
25 juin 2014
Durée 1 h 59 min
Budget 100 000 000 $
Box-office France 5 229 711 $
Box-office États-Unis 23 022 309 $
Box-office mondial 90 022 309 $
Trois scientifiques ont réussi à créer un ordinateur doué d’intelligence artificielle. RIFT, une organisation anti-technologie va tenter d’assassiner Will, l’un des trois scientifiques. Pour le sauver d’une mort certaine, sa femme, Evelyn, va transférer la conscience de Will dans le superordinateur. Will, qui peut alors communiquer avec le monde réel, va se dupliquer sur les ordinateurs du monde entier. L’organisation qui l’a tué va tenter de détruire le superordinateur, mais Will n’en a plus besoin pour survivre…
Acteur Rôle
Johnny Depp Will Caster
Morgan Freeman Joseph Tagger
Rebecca Hall Evelyn Caster
Paul Bettany Max Waters
Kate Mara Bree
Cillian Murphy Agent Buchanan
Cole Hauser Colonel Stevens
Après avoir fait ses preuves en tant que directeur de la photographie aux côtés de Christopher Nolan pour les films allant de [lienFilm]Memento[/lienFilm] à [lienFilm]The Dark Knight Rises[/lienFilm], Wally Pfister passe pour la première fois à la réalisation avec [lienFilm]Transcendance[/lienFilm]. Pour ce film, Wally Pfister est épaulé non seulement par Christopher Nolan, qui est producteur délégué, mais également par un casting prestigieux composé entre autres de Johnny Depp, Rebecca Hall, Paul Bettany, Morgan Freeman ou encore Cillian Murphy. Malheureusement, le casting n’est pas le seul point à prendre en compte pour réaliser un bon film.

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[lienFilm]Transcendance[/lienFilm] nous raconte l’histoire d’un scientifique, Will Caster (Johnny Depp) et de sa femme Evelyn (Rebecca Hall) qui viennent de réussir à créer le premier ordinateur doué d’intelligence. Après une conférence sur la technologie ou Will déclare que la technologie pourra bientôt être douée des mêmes émotions que l’être humain, celui-ci se fait tirer dessus par un membre de R.I.F.T. (Révolution pour l’Indépendance Face à la Technologie). Cette organisation anti technologie a également commis des attentats dans différents laboratoires de recherche, dont celui de Joseph Tagger (Morgan Freeman), un confrère de Will et sa femme. Alors que Will est à l’hôpital en train de se faire interroger par l’agent Donald Buchanan (Cillian Murphy) du FBI, il apprend que la balle avec laquelle on lui a tiré dessus était irradié et qu’il n’a plus beaucoup de temps à vivre. Pour le sauver, Evelyn aidée de Max Waters (Paul Bettany), un collègue, va transférer la conscience de Will dans l’ordinateur. L’opération est un succès, et Will arrive à communiquer avec sa femme et son ami. Il demande très rapidement qu’on le connecte à Internet pour obtenir plus de puissance. Max est d’avis de le débrancher, mais Evelyn n’est pas de cet avis et demande à Max de partir. Les membres de R.I.F.T. au courant de la situation kidnappent Max et l’obligent à les aider pour stopper Will et sa femme avant qu’il ne soit trop tard.

Ce synopsis de base promettait un grand moment de cinéma, mais contrairement à de grand chefs d’œuvres sur l’intelligence artificielle comme 2001, l’odyssée de l’espace, Ghost in the Shell ou encore Matrix, il n’en est rien. Les principaux problèmes de [lienFilm]Transcendance[/lienFilm] sont intimement liés : un manque de rythme et surtout un scénario assez pauvre. Le rythme est quelque chose de très important pour maintenir le suspense et surtout l’intérêt du spectateur, et le scénario doit être suffisamment développé pour ne pas se désintéresser du film.

L’introduction de [lienFilm]Transcendance[/lienFilm], disons la première demi-heure du film, met en place l’intrigue principale et présente tous les personnages. Le tout est survolé trop rapidement. Le spectateur a à peine le temps de s’intéresser aux personnages principaux et ne ressent pas vraiment d’empathie pour le couple formé par Will et Evelyn. Durant tout le reste du film, il n’y a pas ou très peu de rebondissements. Le leitmotiv est la suite de l’histoire d’amour entre Evelyn et Will alors que celui-ci ne fait plus qu’un avec une machine. Mais cette fameuse histoire est tellement survolée lors de l’introduction qu’elle ne suscite que très peu d’intérêt. On est plus intéressé par ce que Will est capable d’accomplir à travers l’ordinateur que par son idylle avec Evelyn. On a du mal à adhérer à la façon d’agir d’Evelyn, d’aider son défunt mari coûte que coûte.

Outre ce manque d’intérêt pour les personnages principaux, les personnages secondaires sont carrément inutiles. Il y a tout d’abord Joseph Tagger, confrère de Will et Evelyn, puis Donald Buchanan (Cillian Murphy), agent du FBI et Bree (Kate Mara), la responsable du groupe R.I.F.T. Ces personnages ont très peu de présence à l’écran, et le peu de temps ou ils apparaissent, ils ne font pas avancer le film. Ils sont la plupart du temps spectateur de tout ce qui se passe sans réellement agir. De ce fait, les acteurs ne semblent pas à 100% dans leurs rôles et font le minimum syndical.

Même si les idées de base de l’histoire sont bonnes, et même plutôt originales, le scénario ne décolle jamais car ces idées sont trop peu exploitées. Impossible d’en dire plus sans dévoiler l’intrigue, mais jusqu’à la fin du film, on en attend beaucoup plus de ce scénario pourtant prometteur.

Attention, il n’y a pas que du négatif, le film se laisse malgré tout très bien regarder. La technique est vraiment irréprochable : la photographie, les différents angles de vue et les effets spéciaux sont très bien réalisés, il n’y a rien à redire là-dessus. Enfin, juste un petit bémol : le manque de variété des décors. En regardant la bande-annonce, on a fait le tour de ce qu’on pourra voir dans le film. Il y a également une légère influence de Christopher Nolan sur la façon dont sont traité certains passages du film, mais pas avec la même maîtrise.

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Malgré une histoire plutôt originale et une technique irréprochable, Wally Pfister n’a pas réussi à faire de sa première réalisation un chef d’œuvre. Le jeu des acteurs est correct, mais pas exceptionnel, les seconds rôles sont inutiles et le scénario est sous-exploité. Même si on ressent très clairement l’influence de Christopher Nolan, on est très loin de la qualité d’un [lienFilm]Inception[/lienFilm]. Les aspects techniques sont parfaitement maîtrisés, mais il reste encore beaucoup à apprendre à Wally Pfister en termes de rythme et de scénario. Ce n’est pas parce qu’on est un excellent directeur de la photographie qu’on est forcément bon réalisateur.

Plus Moins
  • Technique sans fautes
  • Effets spéciaux réussis
  • Façon de traiter l’intelligence artificielle originale
  • L’histoire trop survolée
  • Gros manque de rythme
  • Personnages principaux pas assez attachants
  • Des seconds rôles inutiles